Sur la commune de Porspoder, dans le Finistère, on trouve le petit port de Mazou. Cerné de rochers, face à l’îlot de Melon, il bien à l’abri des fortes houles.
Même principe qu’à Gwin Zegal.
Autrefois, on choisissait un orme, plus rarement un chêne, au tronc bien droit que l’on ébranchait, et on le plantait avec ses racines raccourcies dans un large trou d’un mètre de profondeur creusé dans le sable. Puis on recouvrait les racines de grosses pierres déplacées à la barre à mine et on calait le tronc à l’aide de plusieurs gros blocs de roche. Un poteau durait en moyenne une dizaine d’années.
Lorsqu’il était rongé par la mer à sa base, et si sa longueur le permettait, il pouvait étre raccourci et replanté. Mais il fallait alors remplacer les racines par des croisillons en inox qui étaient boulonnés sur le bois.
On fixe toujours sur le poteau une grosse chaîne de 5 à 6 m de longueur à une hauteur de 2 à 3 m afin d’y amarrer les bateaux à l’aide d’une manille.Quant aux bateaux, ce ne sont plus ceux des goémoniers, ( ils furent ici une trentaine ), ni même des marins pêcheurs, mais ceux des plaisanciers qui s’amarrent ainsi, comme autrefois, un bout à l’avant et un autre à l’arrière, entre deux pieux.
En continuant le chemin côtier vers le Nord on retrouve une cote sauvage souveraine avec ses nombreux cahots rocheux.