Le Golfe du Morbihan c’est un monde à part. Un lieu magique où la mer, la terre, le ciel se mêlent en paysages changeants et insolites. Le Golfe du Morbihan fait partie du Club des Plus Belles Baies du Monde
Venant de l’océan on entre dans cette petite mer (« Mor Bihan », en breton) par une passe de 900 mètres de large entre Port-Navalo et Locmariaquer.
400 millions de mètres cubes d’eau qui vont et viennent au gré des marées en passant par le goulet, avec un courant qui va à la vitesse de 8 nœuds, agité de larges tourbillons et des courants violents redoutés et tellement appréciés par les navigateurs. Ici, sur près de 12 000 hectares d’eau. Un paradis pour la navigation.
Le « Mor-Bihan » a été envahi par les eaux de l’Atlantique il y a plusieurs millénaires, alors que les rivières avaient déjà creusé leur lit. C’est pourquoi l’Océan s’aventure si loin au cœur des terres vers Vannes et Saint-Goustan (le port d’Auray), par des rias au caractère typiquement breton, il enserre les anciennes collines en un véritable archipel . Ainsi, 42 îles et îlots rocheux ou boisés portant parfois un hameau de pêcheur, une maison ou simplement des nuées d’oiseaux, parsèment le golfe : l’Île aux Moines et l’île d’Arz, Berder, Boëdic, Hent Tenn, Illur, Illuric, La jument… (Liste des îles du golfe du Morbihan.)
Partout, le paysage est celui d’une carte postale, la douceur du climat en plus. Climat océanique tempéré, à tendance subtropicale. Moyenne de 12° avec des écarts de température peu marqués et des précipitations modérées. Quant à l’ensoleillement il est comparable à celui de villes comme Bordeaux ou Toulouse.
LA SEMAINE DU GOLFE DU MORBIHAN, DU 15 AU 21 MAI 2023 !

Un événement maritime international, une fête culturelle et populaire, dans le cadre magique de la « Petite Mer » (Mor Bihan en breton)

Plus d’un millier de bateaux traditionnels et classiques répartis en flottilles cohérentes et identifiables, qui naviguent tous les jours et varient leurs escales entre ports et mouillages. Résultat : une fête maritime « éclatée » qui anime l’ensemble du Golfe du Morbihan. C’est la géographie particulière et les spécificités physiques de cette « petite mer » (ses îles et îlots, l’étroit goulet qui la sépare et la protège de la haute mer, les renverses de marées, le clapot, les courants et contre-courants) qui déterminent et rythment tout le programme nautique de la manifestation .

Le Golfe du Morbihan c’est une réserve naturelle. En raison, entre autres, de la présence de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs trouvant refuge au sein du golfe, les anciens marais salants de Séné et Pen An Toul, ont été classés en réserve naturelle. « Le territoire du Golfe du Morbihan vient d’être classé en Parc naturel régional
Le Golfe du Morbihan est réputé pour son intérêt ornithologique. Outre les mouettes et les goélands, c’est un des endroits de France les plus riches en espèces migratrices, dont il accueille entre 60 000 et 130 000 individus pendant la saison hivernale :
Pour plus d’informations cliquez sur le lien : Les oiseaux du Golfe du Morbihan
Le Golfe du Morbihan c’est aussi un patrimoine riche en Histoire. Le golfe est une zone passionnante pour l’étude de la préhistoire et plus particulièrement de l’époque néolithique, à partir de 7 500 ans avant notre ère. On y trouve nombre de monuments mégalithiques :
  • Menhirs : spectacle de pierres dressées vers le ciel, rendez-vous aux alignements de Carnac. Dans la lande, 3 000 menhirs courent sur 1 km auprès d’un musée qui vous livre leurs secrets. A Locmariaquer, le Grand Menhir Brisé et le dolmen de la Table des Marchands font face au Golfe.
  • Cairns ou tumulus : constructions en pierre non maçonnée servant à abriter des chambres mortuaires. Le plus connu est le cairn de Gavrinis, large de 60 m, sur l’île de Gavrinis. À l’époque de sa construction, l’emplacement n’était pas isolé, il n’est devenu une île qu’à une période relativement récente. Mais aussi de curieuses gravures vous surprendront en découvrant le cairn du Petit Mont à Arzon
  • Un double cromlec’h en fer à cheval sur l’îlot d’Er Lannic. C’est une double enceinte de mégalithes levées et partiellement immergé. Lors de la construction de l’enceinte sud, l’îlot était relié au rivage. Ce site est un témoin remarquable de la montée des eaux
Et plus près de nous, au 15e siècle , bienvenue à Suscinio château fort princier avec vue sur mer.
Le Golfe du Morbihan c’est bien sûr la pêche et l’ostréiculture. Depuis que les marins ont abandonné les anciens sinagots aux plaisanciers, la pêche s’effectue soit avec de petits chalutiers, soit avec des embarcations à fond plat, les « plates », adaptées pour placer et relever les casiers et visiter les parcs à huîtres. On pêche notamment du bar, du rouget et des coquillages. La pêche à pied existe, également pratiquée par les amateurs. Elle constituait autrefois une importante source de revenu supplémentaire pour des agriculteurs situés près du littoral.
L’activité la plus développée et adaptée au golfe est l’ostréiculture, avec une production annuelle de 450 tonnes, principalement orientée vers la production de naissain (jeunes huîtres)
Le Golfe du Morbihan c’est aussi le tourisme, qui s’est considérablement développé pendant les dernières décennies, apportant sa manne économique et son lot de pollution et de perturbations pour le milieu naturel.
Les paysages du golfe sont attirants, malgré un relief assez plat. La nature omniprésente offre un subtil mélange de mer, de marais et de landes. Des sentiers côtiers, on peut observer les oiseaux migrateurs et profiter de la variété de points de vues offerte par les nombreuses îles.
Des liaisons en vedettes maritimes desservent les lieux les plus visités, et proposent des promenades circulaires pour les découvrir, en particulier l’Île aux Moines et l’Île d’Arz. Les ports de Vannes et de Port-Navalo (commune d’Arzon) sont aussi des embarcadères pour se rendre aux îles d’Houat et Hoëdic dans le proche océan.
Le patrimoine architectural contribue également à l’attrait de cette région, avec le Château de Suscinio, demeure des ducs de Bretagne, l’abbaye romane de Saint-Gildas-de-Rhuys,Auray et le vieux port de Saint Goustan, sans compter le cairn de Gavrinis et la vieille ville de Vannes.
Les infrastructures se sont développées en conséquence, et nombre de résidences secondaires apparaissent en périphérie des villages côtiers. Les centres de vacances et les campings sont principalement situés sur le flanc océanique de la presqu’île de Rhuys, mais à proximité du golfe. À Arzon près de l’ancien Port-Navalo a été construit dans les années 1980 le Port du Crouesty, véritable station balnéaire qui peut abriter 1 500 bateaux de plaisance et possède un centre de thalassothérapie. Cette initiative a été controversée pour son aspect artificiel, même si l’architecture essaye de s’intégrer dans le paysage côtier. On peut toutefois considérer que le tourisme dans le Morbihan reste autant tourné vers la nature et le golfe que vers les plages de l’océan tout proche.